Observeur du design 2014
Le 28 novembre 2013 à la cité des sciences et de l’industrie
Cette année encore les PechaKucha Night Paris auront lieu en préambule de la grande soirée de remise des étoiles de l’Observeur du Design qui se tiendra le 28 Novembre 2013 prochain à la Cité des sciences.
Créé par l’APCI en 1999, soit 3 ans après le lancement des Clics d’or à la BN (1997 – 2006) l’Observeur du design est un prix qui a su asseoir sa notoriété et consolider sa légitimité au fil des années pour devenir l’observatoire des pratiques tout à la fois éthiques et émergentes du design. S’il souligne la diversité des liens qui unissent design et innovation dans tous les secteurs de l’économie, l’Observeur du design a pour objectif d’éclairer les entreprises et collectivités sur le rôle déterminant que joue le design en tant que facteur de différenciation et force d’anticipation.
Le 28 novembre prochain se tiendra donc la soirée de remise des étoiles de l’Observeur marquant le début d’une exposition de quatre mois qui se tiendra comme chaque année à la Cité des sciences et de l’industrie, porte de la Villette.
Soucieux de garantir probité et transparence , les « étoiles » sont attribuées, après délibération collégiale, par une jury indépendant d’experts et de professionnels internationaux. Elles sont décernées aux réalisations les plus remarquables selon tout un ensemble de critères au nombre desquels sont étudiés : innovation, ergonomie, qualité et originalité de la démarche, recherche formelle et structurelle, accessibilité, optimisation des coûts, respect des ressources naturelles et environnementales…
Si l’observeur décerne un label aux réalisations dont le pouvoir d’innovation trouve ses racines dans le design, il ne s’agit pas nécessairement d’objets mais de tous les domaines où le design trouve à s’appliquer tels que l’environnement, l’espace, l’identité visuelle, les services ou encore les interfaces.
Pour concourir, les entreprises, collectivités ou agences de design soumettent leurs réalisations en s’inscrivant sur le site de l’APCI dans le cadre d’un appel à produit dont les partenaires de l’APCI se font les relais. L’Observeur du design bénéficie du label «compétition internationale » de l’ICSID (international council of societies of industrial design), institution de référence en matière de design.
L’APCI : Agence pour la promotion de la création industrielle
Si le « design » est une notion relativement bien intégrée de nos jours il subsiste tout de même une culture française ingénieuriale dominante. Aussi l’APCI au travers de ses démarches et par l’étendue de ses interventions favorise l’érosion des idées reçues qui sont un frein à la juste appréciation de cette profession singulière. C’est, je pense, une chance que d’avoir en France des acteurs impliqués qui, à l’instar de l’APCI, sont capables d’offrir au plus grand nombre une vison presque radiographique du design. Le travail tant exhaustif qu’argumenté mis à notre disposition chaque année par l’APCI, notamment au sein de son guide imprimé (le catalogue de l’Observeur) offre une analyse raisonnée et étayée d’une profession rendue parfois insaisissable par son caractère éminemment protéiformes et cross-applicatif. C’est à n’en pas douter un tour de force que d’arriver à mettre en évidence le fait que l’innovation technologique ne s’oppose en aucun cas au design … bien au contraire. En effet l’APCI, au travers de la course aux étoiles et des projets qu’il labelise via l’Observeur, prouve que le design ne peut être cantonné à une notion d’esthétique. Le designer si l’on ne peut exiger de lui de connaitre tous les procédés techniques, n’est pas pour autant un pourvoyeur d’idées sorties tout droit d’une imagination prolixe et déconnectée des contingences matérielles et économiques.
le label de l’Observeur :
un gage d’excellence !
Au jour de projets labelisés Observeur du design tels la chaise Longe Bee, le disque dur Blade Runner, l’hébergement flottant Kevell, la protection universelle pour scooter Koove ou encore la plus que réussie Horloge Energetique Entreprise d’EDF il paraît évident que le designer, s’il est aux antipodes du travail solitaire est un capteur de tendances, impliqué dans son époque et doué d’une approche prospective à large spectre. Il tend à favoriser le tissu relationnel qui unit les différents pôles d’une entreprise comme le chef produit et le directeur technique. La valeur du design ne peut se limiter au seul résultat mais plutôt à son aptitude à émuler et à attiser la synergie issue de pratiques collaboratives entre industriel et designer.
Anne-Marie BOUTIN :
la voix du « Design » et du « Designer »
A une époque où le pouvoir de représentation se fissure de toutes parts, il est des personnes qui, à contre courant, incarnent plus qu’honorablement (c’est un euphémisme) les causes qu’elles défendent au point même de les incarner. S’il est des figures emblématiques dans le domaine du design, Anne-Marie BOUTIN compte indéniablement au nombre d’entre elles, non pas pour ses créations comme le pourrait être un Philippe Stark ou les architectes Jakob+Macfarlane… mais bien pour son implication immodérée à soutenir et promouvoir le désign partout et sur tous les fronts depuis de bien nombreuses années.
Diplomée de Normal Sup’ (agrégée de mathématiques) elle a exercé ses talents à la Sorbone, à la Cour des comptes et a également été présidente et directrice de la prestigieuse école de l’ENSCI pendant 9 ans ! Sa très riche expérience est loin de n’être que des lignes sur un cv long comme bras et jambes réunis. En effet c’est surtout par ses actions que brille cette infatigable pourfendeuse d’idées reçues toujours prompte à défendre les intérêts du design et à éclairer les plus réticents aussi bien en France qu’au delà des frontières hexagonales.
Si actuellement Anne-Marie Boutin est connue pour être la présidente de l’APCI (Agence de la promotion de la création industrielle qu’elle a elle même créée en 1983) elle est l’instigatrice du prix de l’Observeur du design dont elle veille à défendre scrupuleusement l’intégrité et la probité des labels et des étoiles qui y sont décernées.
Loin de se contenter du chemin déjà parcouru, sa capacité à appréhender les ramifications de cette profession de façon globale fait d’elle une personnalité influente et plus que légitime. En d’autres lieux il eut été de bon ton de clamer God save … Mais un simple » pourvu que ça dure » serait sans doute plus à propos 🙂
Par ce que nous aurions pu dire encore bien des choses en somme, il me semble important de rappeler qu’Anne Marie Boutin est ICSID regional advisor (International council of societies of industrial design) depuis 2001, après en avoir été membre du bureau exécutif, chargée des portefeuilles éducation, recherche, systèmes d’information, ainsi que de la coopération avec l’UNIDO.
Elle est membre du Conseil Professionnel de Strate College et du Conseil scientifique de l’Ecole internationale de design / Euromed de Toulon (France), du comité scientifique de l’Observatoire de la propriété intellectuelle de l’INPI, membre d’honneur de l’Alliance française des designers et membre du conseil d’administration de « designers interactifs , du club France Hong-Kong, du comité de sélection du programme Design 21 of UNESCO .Elle est également Présidente de l’UIA (Union of international associations), centre de ressources et de recherches pour les ONG, situé à Bruxelles et fait partie des membres fondateurs du conseil scientifique du programme “Design leadership” de l’université d’Helsinki.